Du nouveau pour les vétos

13 février 2019

Santé animale

Le texte définit aussi les règles de fonctionnement des établissements de soins vétérinaires et les conditions d’exercice de certains actes vétérinaires par les éleveurs et les techniciens d’élevage (© SIVAP).

Le texte définit aussi les règles de fonctionnement des établissements de soins vétérinaires et les conditions d’exercice de certains actes vétérinaires par les éleveurs et les techniciens d’élevage (© SIVAP).

Source : https://gouv.nc/

Les diplômes vétérinaires australiens et néo-zélandais obtenus par des étudiants calédoniens pourront être désormais reconnus et leur permettre d’exercer la profession qu’ils ont choisie en Nouvelle-Calédonie.

Le gouvernement a arrêté le 12 février la liste des diplômes, titres et certificats qui autorisent l’exercice de la profession de vétérinaire en Nouvelle-Calédonie. Celle-ci comprend désormais, outre les diplômes délivrés par les pays membres de l’Union européenne et le Royaume-Uni, ceux de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Cette décision permet donc la reconnaissance des titres vétérinaires australiens et néo-zélandais obtenus par des ressortissants européens (lire aussi l’encadré).

Reconnaissance

Une très bonne nouvelle pour les Calédoniens qui ont décidé de partir étudier chez nos voisins du Pacifique. Comme Chloé Lafleur qui a intégré en 2006 l’Université du Queensland en Australie. « Je souhaitais faire mes études vétérinaires dans un pays où les conditions climatiques, les espèces animales et les pathologies sont similaires à celles de la Nouvelle-Calédonie. Je voulais aussi parler une autre langue et découvrir une nouvelle culture, explique la jeune femme diplômée en 2011. Malgré quatre ans d’expériences professionnelles en Australie et en Grande-Bretagne, elle ne pouvait pas exercer son métier depuis son retour en Calédonie. « Cette mesure est une belle reconnaissance pour tous ces étudiants diplômés qui pourront maintenant appliquer chez eux ce qu’ils ont appris ». Une dizaine de Calédoniens seraient concernés.

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Chloé Lafleur, vétérinaire.

 

Forte demande

Cette mise à jour de la réglementation, qui découle d’une lois du pays votée au Congrès en août 2017, est l’aboutissement d’un long processus administratif mené avec l’Ordre national des vétérinaires de Nouvelle-Aquitaine dont dépendent les vétérinaires – plus de 70 – de Nouvelle-Calédonie. La mesure était attendue par la profession, mais aussi par le monde agricole. « Il y a une forte demande de vétérinaires calédoniens formés aux techniques australiennes et néo-zélandaises car il y a une réelle volonté de bâtir des relations plus étroites avec nos deux grands voisins », avance Nicolas Metzdorf, membre du gouvernement en charge de l’agriculture. Pour Paul Wilson, consul d’Australie, il s’agit « d’une marque de confiance dans le système éducatif australien » et d’une nouvelle pierre à « la démarche d’intégration régionale ».

Démarche
Sanctionné en Métropole par le diplôme d'État de docteur vétérinaire, l’exercice de la profession sera désormais ouvert aux détenteurs des diplômes suivants :
- en Australie : le bachelor of veterinary science et le bachelor of veterinary medicine and surgery.
- en Nouvelle-Zélande : le bachelor of veterinary science.
Les personnes concernées devront adresser une demande au service d’inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire (SIVAP) de la DAVAR en fournissant notamment leur diplôme traduit en français. Après avis de l’Ordre des vétérinaires, le gouvernement émettra un arrêté autorisant la personne à exercer et ceci sous trois mois après l’envoi du dossier.

 

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