La surveillance des contaminants chimiques dans les denrées alimentaires

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Des plans de surveillance et de contrôle des résidus de produits phytopharmaceutiques dans les végétaux importés et cultivés localement sont mis en œuvre par le pôle biosécurité.
 
En complément, des plans de surveillance et de contrôle des résidus chimiques dans les denrées alimentaires d'origine animale sont effectués tout au long de la chaîne alimentaire par le pôle sécurité sanitaire des aliments du SIVAP.

 

 

Chaque année, environ 170 végétaux et 300 denrées alimentaires d'origine animale sont analysés.

 


Pour plus d'information concernant les plans de surveillance et de contrôle sur végétaux vous pouvez consulter cette page.


 

Plans de surveillance versus plans de contrôle

Chaque année, des plans de surveillance des denrées alimentaires d’origine animale sont mis en œuvre afin d’évaluer la situation globale d’exposition du consommateur calédonien à différents résidus chimiques.

En complément de ces plans de surveillance annuels et en fonction des besoins, certaines années, des plans de contrôle renforcés visant à rechercher des non-conformités voire des fraudes ou des plans de contrôle à visée exploratoire (acquisition de données) peuvent être mis en œuvre.

Les plans de surveillance et de contrôle sont révisés annuellement en fonction d'une analyse des dangers qui tient compte des résultats obtenus les années précédentes, de l'évolution des connaissances scientifiques et des contraintes réglementaires mais également des obligations de la Nouvelle-Calédonie pour le maintien de certains marchés à l'exportation (notamment vers l'Union européenne).
 

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Le plan de contrôle relève principalement de la recherche des anomalies, des non-conformités, voire des fraudes. Il s’appuie toujours sur un échantillonnage ciblé, c’est-à-dire que les prélèvements sont réalisés strictement sur la base d’une suspicion « confuse » ou légitime, soit sur des individus identifiés (animaux, végétaux, établissements) à l’intérieur d’une population ou d’une sous-population, soit sur un ensemble d’individus de caractéristiques identifiées à l’intérieur d’une population ou sous-population.

 

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Le plan de surveillance relève principalement de l’évaluation d’une situation globale d’exposition du consommateur à un risque. Il s’appuie toujours sur un échantillonnage aléatoire, c’est-à-dire que les prélèvements sont réalisés strictement au hasard au sein d’une population ou d’une sous-population identifiée.

 

Une surveillance de toutes les filières

Afin d’évaluer le niveau d’exposition du consommateur aux contaminants chimiques, des prélèvements sont planifiés dans toutes les filières de production animale : viande (un plan par espèce), œuf, lait, poisson, crevette, miel.

Pour un même plan, les matrices prélevées peuvent varier en fonction des molécules recherchées : viande d'animaux de boucherie (bovins et porcins), viande de gibier d'élevage (cerf), viande de volailles, urine et poil, foie, rein, graisse périrénale, chair de poisson, crevettes, oeuf, lait et miel.

Les denrées alimentaires prélevées sont issues majoritairement de productions locales mais également de denrées importées (viandes d’animaux de boucherie et volailles).

5 catégories de substances recherchées 

Les résidus de contaminants chimiques recherchés peuvent être classés en 5 catégories : 

  • les substances pharmacologiquement actives interdites ou non autorisées chez les animaux destinés à l’alimentation : substances à effet anabolisant (stilbènes, stéroïdes, acides résorcylique et β-agonistes) et médicaments vétérinaires non autorisés (chloramphénicol, nitrofuranes, nitroimidazoles, vert malachite…)
  • les médicaments vétérinaires autorisés : antimicrobiens, avermectines, anthelminthiques, anticoccidiens, anti-inflammatoires non stéroïdiens, fluazuron…
  • les pesticides : plus de 500 molécules différentes recherchées par analyse
  • les contaminants environnementaux : dioxines et polychlorobiphényles (PCB), éléments traces métalliques (plomb, cadmium, mercure), mycotoxines
  • les résidus liés aux process de production ou de transformation : substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS et PFOS), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), histamine, ethoxyquine et sulfites. 

La conformité des échantillons est évaluée par rapport aux normes fixées par le codex alimentarius. En l’absence de teneur maximale ou limite maximale de résidus (LMR) fixée par le codex alimentarius, la conformité est évaluée par rapport aux normes établies par l’Union européenne.


Accès aux résultats par année des PSPC sur denrées d’origine animale :