La Toxi-Infection Alimentaire Collective
1- Savoir suspecter une TIAC
Quels symptômes ?
Une Toxi-Infection Alimentaire Collective se traduit par l’apparition au même moment de troubles le plus souvent digestifs chez deux personnes au moins ayant consommé un même aliment. Ainsi, des maux de ventre, des vomissements et/ou diarrhées, avec ou sans fièvre qui touchent plusieurs personnes en même temps, doivent faire penser à une TIAC.
La TIAC survient de quelques heures à plusieurs jours après consommation d’un repas en famille ou en collectivité.
2- Réagir vite et efficacement
La rigueur de cette démarche conditionne la qualité de la prise en charge médicale urgente des sujets atteints.
de l’intérieur et des Îles : contacter le médecin du dispensaire
de Nouméa : contacter le centre médico-scolaire (tél. : 27.33.60)
C’est le médecin prévenu qui fera le bilan et décidera de l’orientation des malades (médecin traitant, dispensaire, famille) :
- la liste nominative, avec leurs coordonnés, des personnes ayant consommé les mêmes repas que les malades doit être immédiatement établie et communiquée au médecin ;
- toutes ces personnes devraient être examinées avant de retourner chez elles ;
- elles seront averties du risque pour leur santé.
3- Alerter les autorités compétentes [enquête épidémiologique ]
La procédure prévoit le signalement immédiat :
- au Service d'inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire (SIVAP) de la DAVAR pour identification de l’agent causal et des aliments responsables.
Par téléphone (24.37.45) ou fax (25.11.12) ou encore Mél : davar.sivap-tiac@gouv.nc - à l’Inspection de la Santé de la DASS.
Par téléphone (25.11.33 ou 24.37.00) ou fax (05.11.33) ou encore Mél : alerte.dass@gouv.nc
avec les renseignements suivants :
- votre identité (nom, prénom, fonction) ;
- où vous joindre facilement (téléphone, fax, téléphone portable) ;
- la liste des personnes malades ;
- la liste des personnes ayant partagé le même repas suspect ;
- dates et heures d’apparition des signes de maladie ;
- les menus consommés lors des 5 derniers jours (se méfier des modifications de dernière minute !) ;
- noms et coordonnées du médecin contacté.
Points vérifiés lors de l'enquête alimentaire réalisée par la DAVAR :
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Que va-t-il se passer, une fois l'alerte donnée ?
- La DASS réalise l'enquête épidémiologique qui s'attache à interroger les malades afin d'établir l'origine de la TIAC (repas en cause et agent causal probable).
- La DAVAR intervient ensuite pour réaliser l'enquête alimentaire (inspection ciblée et prélèvement du repas témoin) afin de confirmer ou non l'aliment en cause et l'agent pathogène à l'origine de la contamination.
- La DAVAR prend toutes les mesures nécessaires en amont pour limiter l’extension de la TIAC, s’il s’avère notamment que son origine est externe à l’établissement.
Nota bene : afin d’éviter la confusion et la diffusion d’informations erronées, la transmission officielle des informations est gérée par la DASS-NC.
En savoir plus sur les TIAC
Une TIAC est généralement liée à l’utilisation de matières premières contaminées et/ou le non respect des mesures d’hygiène et des températures (rupture de la chaine du froid et du chaud) lors de la préparation des aliments, ou à la non maîtrise des contaminations croisées lors de la manipulation des aliments.
Les principaux micro-organismes et toxines responsables des TIAC en Nouvelle-Calédonie sont les Staphylocoque aureus via les entérotoxines qu’ils synthétisent, les Bacillus cereus, les Salmonelles et les bactéries Clostridium perfringens et l'Histamine.
Pour plus d'informations...
Fiche TIAC - Extrait du Guide des maladies à déclaration obligatoire - DASS-NC |
Prévenir les TIAC familiales
Chaque année, des TIAC en milieu familial surviennent lors d'un pique-nique ou en camping par exemple. Afin de les éviter, le consommateur doit lui aussi respecter des bonnes pratiques d'hygiène.
Fiche sur l'hygiène domestique (Anses) |