Statut indemne
.
Tous les ans en novembre, le Sivap doit transmettre à l'OMSA les éléments qui permettent de confirmer et maintenir notre statut officiellement indemne pour certaines maladies, au niveau mondial.
En effet, pour ces maladies (listées en tant que danger sanitaire de catégorie 1 à déclaration obligatoire dans l'arrêté n° 2020-1225/GNC du 11 août 2020) :
- toute suspicion doit obligatoirement faire l'objet d'une investigation afin de vérifier que le statut indemne du territoire n'est pas remis en question ;
- l’importation de vaccins contre ces maladies est interdite sur le territoire.
Ces 2 points doivent être confirmés chaque année, par le Sivap, auprès de l’OMSA, comme ayant été respectés.
Pour cela, les éléments de diagnostic sont partagés avec la profession vétérinaire via des fiches techniques officielles sur chacune des maladies.
En bref, les principaux signes cliniques de ces maladies sont :
Fièvre aphteuse :
Selon la souche virale, l’âge des animaux et l’espèce touchée, les signes cliniques peuvent aller d’une infection discrète à un tableau sévère. Ces signes sont plus graves chez les bovins et les porcs, surtout en élevage intensif, que chez les ovins et les caprins. Les signes cliniques typiques sont des lésions (vésicules) au niveau du nez, de la langue, des lèvres, de la cavité orale, des espaces interdigités, au-dessus des onglons, sur les trayons et aux points de compression sur la peau. La rupture des vésicules peut provoquer une très forte boiterie. Autres symptômes fréquents: fièvre, dépression, hypersalivation, perte d’appétit et de poids, chute de la production de lait. La mort peut survenir chez les animaux jeunes, avant même l’apparition des vésicules, si le virus lèse le muscle cardiaque.
Peste équine :
Il y a 4 formes cliniques. Le taux de mortalité peut varier de 10 (forme cardiaque) à 100% (forme pulmonaire) selon la virulence de la souche. La durée d’incubation varie de 3 à 10 jours (extrême 15 jours).
- Forme pulmonaire : hyperthermie (40-41°C), difficultés respiratoires sévères (dyspnée, toux spasmodique et douloureuse), tachycardie, sudation, jetage spumeux, mort en détresse respiratoire en 24-48 h.
- Forme cardiaque : évolution sur 3 à 15 jours, hyperthermie (39-40°C), œdèmes sous-cutanés (salières, face, encolure, membres antérieurs), exploration cardiaque : péricardite exsudative, insuffisance respiratoire secondaire, mort ou récupération.
- Forme mixte : signes communs aux deux précédentes formes.
- Formes atypiques : signes nerveux (œdème cérébral) ou forme fébrile pure.
Peste des petits ruminants :
Les jeunes animaux sont plus sévèrement atteints et les caprins plus touchés que les ovins. Dans la forme la plus grave (suraiguë), les animaux sont trouvés morts mais la maladie peut être bénigne ou inapparente. L’incubation est de 3 à 6 jours. Les principaux signes sont : fièvre subite, abattement sévère, perte d’appétit, sécrétion nasale claire puis épaisse et jaune pouvant obturer les naseaux et provoquer une détresse respiratoire. Un écoulement oculaire peut aussi coller les paupières. Des ulcérations et un gonflement peuvent se constituer au niveau de la bouche (gencive inférieure, bourrelet gingival, palais, joues, langue). Une diarrhée sévère est possible entraînant déshydratation et perte de poids. Pneumonies et avortements peuvent aussi être observés. Le pronostic est mauvais, la mort peut survenir dans les 5 à 10 jours suivant l’apparition de la fièvre.
La péripneumonie contagieuse bovine :
Le taux de mortalité peut atteindre 50% en l’absence d’antibiothérapie mais les signes cliniques ne sont pas toujours évidents : perte d’appétit, fièvre et signes respiratoires (tachypnée, toux, écoulement nasal, respiration difficile et douloureuse). Des formes subaiguës ou asymptomatiques sont possibles, les animaux guérissent partiellement après 3-4 semaines mais restent porteurs asymptomatiques.
La peste porcine classique :
Diverses formes sont possibles : aiguë, chronique,grave avec un taux de mortalité élevé, bénigne, voire inapparente. La forme aiguë, sur porcs de tous âges, se manifeste par : fièvre, entassement des animaux malades, perte d’appétit et de tonus, affaiblissement, conjonctivite, constipation suivie de diarrhée et démarche titubante. Puis apparition d’une coloration pourpre sur les oreilles, l’abdomen et la partie proximale des membres et mort en 1-2 semaines. Dans les formes graves, les manifestations cliniques ressemblent beaucoup à celles de la peste porcine africaine. Pour une souche peu virulente, les seules manifestations sont la baisse des performances de reproduction et des troubles neurologiques chez les porcelets nés de truies infectées, notamment des tremblements.