Oryctes rhinoceros : une progression significative des populations

Le 13 janvier 2023, un spécimen du ravageur des cocotiers Oryctes rhinoceros a été retrouvé dans un piège sentinel sur la commune de Moindou, secteur Fort Teremba. Et plus récemment, le 24 janvier un spécimen a été retrouvé dans un piège du réseau de surveillance à l’aérodrome de Magenta. Il s’agit pour l’instant de premières interceptions et rien ne laisse suspecter l’installation du ravageur sur ces zones.

Cependant, les pièges situés au village de La Foa (secteur Sud/Centre/Nord) confirment l'établissement du ravageur au niveau de la commune. En effet, la fréquence d'interception de spécimen dans les pièges a augmenté ces dernières semaines sur la commune.

Trois communes sont donc impactées : Païta, Boulouparis et la Foa.

La surveillance mise en place ainsi que les prospections des secteurs nouvellement touchés se poursuivent et font l’objet d’une vigilance particulière de la part des agents du service d'inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire (DAVAR - SIVAP) du gouvernement, ainsi que de la Chambre d'agriculture et de la pêche (CAP-NC) en charge de la surveillance.

L’aérodrome de Magenta fait l’objet d’une attention particulière en raison de la liaison aérienne avec les îles toujours indemnes d’Oryctes rhinoceros. En effet, un réseau de surveillance est en place au niveau des ports et aéroports/aérodromes des points de départs et d’arrivées des îles, le transport de plants de cocotiers, de palmiers et de composts vers les îles Loyauté est interdit et pour tout autre plant, des inspections sont réalisées par le SIVAP afin de vérifier l’absence d’Oryctes.

Pour surveiller l'évolution du ravageur, vers le nord des pièges sentinels sont déjà en place répartis de la façon suivante :

• 1 sur la commune de Sarraméa, secteur petit coulis;
• 1 sur la commune de Farino, route des grandes fougères  ;
• 1 sur la commune de Moindou, secteur Fort Teremba.

Des nouveaux points de surveillance vont être déployés sur la commune de Moindou afin de poursuivre la progression des populations.

Il existe également des pièges pour mesurer l’évolution du ravageur vers le Sud notamment à Port Laguerre, Gadji au niveau de la commune de Païta et à Nakutakoin et pointe à la Dorade  niveau de la commune de Dumbéa.

Du fait de la capacité de diffusion du ravageur, la priorité est donnée à la surveillance et à la prospection des secteurs nouvellement touchés, ainsi qu’à la mise en place de points d'information et de sensibilisation des différents acteurs impliqués. Dans ce cadre, la DAVAR communique sur l'évolution de la situation et assure, en collaboration avec la CAP-NC, le transfert des connaissances théoriques et techniques acquises sur le terrain, pour une gestion intégrée du ravageur sur un territoire donné.

Dans cet objectif et aux vues des récentes découvertes, des réunions d'information technique sont envisagées avec les professionnels (techniciens, pépiniéristes, agents communaux, entreprises de compostage...). Elles ont pour but de présenter tous les outils de gestion disponibles pour maintenir les populations de scarabée en dessous du seuil de nuisibilité environnemental, social et économique, tout en minimisant les coûts de gestion.

Des réunions publiques seront certainement organisées avec la commune de Moindou pour sensibiliser les professionnels et le public à ce ravageur.

L’éradication étant déclarée impossible pour la Grande Terre, les îles Loyauté font l’objet d’une surveillance et de mesures particulières comme mentionné précédemment. Mais suite à la découverte d’un spécimen à l’aérodrome de Magenta, la communication à destination des usagers et des opérateurs aériens et maritime va être accentuée afin de les sensibiliser aux risques et aux bonnes pratiques à respecter pour préserver les îles de ce ravageur.

La répartition du ravageur en Nouvelle-Calédonie est consultable ici.