Oryctes rhinoceros : récentes interceptions hors de la zone infestée

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Information relative aux premières détections d’Oryctes rhinoceros dans des pièges à Nouméa et en baie de Toro à Païta.

 

Le 25 juillet 2022, des spécimens du ravageur des cocotiers, dénommé Oryctes rhinoceros ou
scarabée rhinocéros, ont été retrouvés dans un piège de surveillance sur la commune de
Nouméa, secteur Nouville (1 spécimen) et dans un piège sentinel sur la baie de Toro à Païta (2
spécimens). C’est la première fois que ce scarabée est détecté en dehors et aussi loin de la
zone infestée. Pour rappel, la zone infestée actuelle est à cheval sur deux communes, Païta et
Boulouparis, avec une étendue allant de Bouraké à la Tamoa (voir arrêté modifié n°2019-
2289/GNC du 29 octobre 2019).
 
En effet, en plus du réseau de surveillance actuellement présent en zone infestée, depuis le
mois de juin 2022, des réseaux de surveillance ont été mis en place sur le secteur de
l'aérodrome de Magenta (10 pièges) et autour des ports de Nouméa (25 pièges). Les agents du
service d'inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire (DAVAR - SIVAP) du
gouvernement, ainsi que de la Chambre d'agriculture et de la pêche (CAP-NC), assurent une
surveillance active de ces zones, notamment compte tenu du risque de contamination qu'elles
représentent pour les îles Loyauté.
L’éradication étant déclarée impossible pour la Grande Terre; les îles Loyauté font,
désormais, l’objet d’une surveillance et de mesures particulières. A cet effet, un réseau de
surveillance est en place au niveau des ports et aéroports/aérodromes des points de départs et
d’arrivées des îles et le transport de plants de cocotiers, de palmiers et de composts vers les
îles Loyauté est interdit.
 
Du fait de la capacité de diffusion du ravageur, la priorité est donnée à la surveillance et à la
prospection des secteurs nouvellement touchés, ainsi qu'à la mise en place de points
d'information et de sensibilisation des différents acteurs impliqués. Dans ce cadre, la DAVAR
communique sur l'évolution de la situation et assure, en collaboration avec la CAP-NC, le
transfert des connaissances théoriques et techniques acquises sur le terrain, pour une gestion
intégrée du ravageur sur un territoire donné.
 
Dans cet objectif et aux vues des récentes découvertes, des réunions d'information technique
ont lieu avec les professionnels (techniciens, pépiniéristes, agents communaux, entreprises de
compostage…). Elles ont pour but de présenter tous les outils de gestion disponibles pour
maintenir les populations de scarabée en dessous du seuil de nuisibilité environnemental,
social et économique, tout en minimisant les coûts de gestion.
 
Des réunions publiques au niveau des communes du Grand Nouméa et de Boulouparis sont
également prévues pour sensibiliser le public à ce ravageur.