Du renouveau pour la filière équine

05 novembre 2020

Santé animale Importations

Jean-Louis d’Anglebermes aux côtés des acteurs de la filière équine et de Skippy Dungy, l’un des nouveaux mâles reproducteurs de l’étalonnerie de Nessadiou arrivés récemment de Métropole.

Jean-Louis d’Anglebermes aux côtés des acteurs de la filière équine et de Skippy Dungy, l’un des nouveaux mâles reproducteurs de l’étalonnerie de Nessadiou arrivés récemment de Métropole.

Source : https://gouv.nc/

Trente-deux équidés ont été importés en Nouvelle-Calédonie dernièrement. Menée par le Conseil du cheval, cette opération inédite va permettre d’améliorer l’offre génétique pour la filière locale d’élevage, en particulier pour les races n’autorisant pas l’insémination artificielle. 

Après trente heures de voyage depuis la Métropole, onze chevaux et vingt-et-un ânes ont foulé le tarmac de La Tontouta vendredi 18 septembre. Transportés par un vol cargo affrété pour l’occasion, ces équidés ont été conduits à la quarantaine Jean-Vergès pour deux semaines de repos et de soins dispensés par les agents de la direction des Affaires vétérinaires, alimentaires et rurales. Les animaux ont ensuite rejoint leurs propriétaires respectifs : l’étalonnerie de Nessadiou, des éleveurs privés, des particuliers ou encore une entreprise de Maré pour les ânes.

« Ce projet ambitieux est l’exemple d’une action qui a su réunir les acteurs dans une même synergie », a souligné Jean-Louis d’Anglebermes lors la présentation du bilan de l’opération, à l’étalonnerie de Nessadiou. « Et ce, a ajouté le membre du gouvernement en charge de l’agriculture, malgré la crise sanitaire qui n’a pas entamé la détermination de tous de mener à bien cette mission compliquée. »

 

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La présentation du bilan de l’opération s’est déroulée mercredi 4 novembre, dans la salle de monte de l’étalonnerie.

 

 

Coopération du public et du privé

 

Portée par le Conseil du cheval de Nouvelle-Calédonie, cette opération unique en son genre a notamment bénéficié du soutien du gouvernement (aide d’un million de francs et gratuité de la quarantaine), mais aussi des provinces, du fonds Éperon, de la société LeTrot, d’acteurs de la filière équine, etc.

« Cette réunion des énergies privées et publiques a permis de monter cette opération assez extraordinaire et qui est rentable pour l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie », a expliqué Vincent Fardeau, président du Conseil du cheval de Nouvelle-Calédonie. La mutualisation des moyens a en effet permis de réduire les coûts et de financer un transport en avion, bien plus rapide que le bateau et donc davantage en faveur du bien-être des animaux.

 

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Jean-Louis d’Anglebermes, l’initiateur du projet d’importation et ancien président du Conseil du cheval, Jean-Pierre Aïfa, et l’actuel président, Vincent Fardeau (à droite).

 

Une action structurante

 

Pour la filière équine, qui génère près de deux milliards de francs de chiffre d’affaires annuel, cette importation de chevaux et d’ânes est synonyme de nombreuses retombées. En termes d’amélioration de l’offre génétique en Nouvelle-Calédonie, grâce aux trois étalons désormais installés à l’étalonnerie de Nessadiou. À savoir, un selle français pour la filière sport équestre, un pur-sang pour les courses et un trotteur pour la filière trotteuse. Mais aussi en matière de pérennisation de l’élevage et des courses hippiques à travers six nouvelles juments et un étalon trotteur français acquis par des éleveurs privés.

Les ânes permettront, quant à eux, de développer une activité touristique à Maré sur le thème du développement durable et de donner ainsi un souffle nouveau à la tradition de l’élevage des ânes sur cette île où les premiers équidés sont arrivés à la fin du 19e siècle.

 

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Boxer, étalon pur-sang âgé de 7 ans, a pris ses quartiers à l’étalonnerie. « Il offre un grand espoir pour la lignée des chevaux de course en Nouvelle-Calédonie », selon le directeur du Conseil du cheval, Philippe Guichard.

 

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Skippy Dungy, trotteur français de 7 ans, est aussi l’une des nouvelles recrues de l’étalonnerie.

 

Financement de l’opération

Le coût global de l’opération de convoyage, incluant uniquement l’achat des chevaux trotteurs français, est d’environ 65 millions de francs financés à 64 % par les importateurs, 19 % par les sociétés mères et le Fonds Éperon, 16 % par les collectivités publiques et 2 % par des sponsors privés.