12 mai 2025, journée internationale de la santé des végétaux

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L’Organisation des Nations Unies a proclamé le 12 mai «Journée internationale de la santé des végétaux» afin de susciter une prise de conscience à l’échelle mondiale du lien entre la protection de la santé des végétaux et l’élimination de la faim, la réduction de la pauvreté, la protection de la biodiversité et de l’environnement, et le développement économique.

Cette Journée internationale constitue l’un des principaux aboutissements de l’Année internationale de la santé des végétaux, célébrée en 2020.

Notre santé et celle de la planète dépendent des végétaux. C’est à eux que l’on doit notre oxygène et une grande partie de nos aliments, des fibres qui constituent nos vêtements et des matériaux de construction naturels. Pourtant, jusqu’à 40% des cultures vivrières sont perdues chaque année à cause des ravageurs et des maladies des plantes, ce qui fragilise la sécurité alimentaire ainsi que l’agriculture, principale source de revenus des communautés vulnérables en milieu rural. 

Le changement climatique et les activités humaines nuisent aussi à la santé des végétaux, ils modifient les écosystèmes, diminuent la biodiversité et créent de nouvelles niches propices au développement de ravageurs. Les voyages et les échanges internationaux, dont le volume a triplé ces 10 dernières années, favorisent l’apparition de tels organismes nuisibles et de maladies dans de nouvelles zones géographiques. 

La vie sur Terre dépend de la santé des végétaux et nous avons tous un rôle à jouer.


La santé des végétaux en quelques chiffres :
 
  • Les végétaux constituent 80 % des aliments que nous consommons et produisent 98 % de l’oxygène que nous respirons.
     
  • Chaque année, les organismes nuisibles et les maladies des végétaux entraînent jusqu’à 40 % de pertes dans les cultures vivrières mondiales ainsi que des pertes commerciales en produits agricoles qui s’élèvent à plus de 220 milliards d’USD.
     
  • Un criquet pèlerin adulte peut consommer l’équivalent de son poids (environ 2 grammes) chaque jour. Un essaim couvrant un kilomètre carré constitué de 40 millions de criquets pèlerins pourrait ingérer la même quantité de nourriture que 35000 humains environ.
     
  • La valeur annuelle des échanges de produits agricoles a presque triplé au cours des 10 dernières années, en particulier dans les pays émergents et dans les pays en développement. Elle s’élève actuellement à 1 700 milliards d’USD. D’après les estimations de la FAO, il faudrait que la production agricole augmente de 60 % environ d’ici à 2050 pour nourrir une population plus importante et généralement plus riche.
     
  • Le changement climatique risque non seulement de réduire la quantité des récoltes, entraînant donc une baisse de rendement, mais aussi la valeur nutritive des produits. La hausse des températures entraînera aussi l’apparition plus précoce de ravageurs et de maladies des végétaux dans de nouvelles zones.
     
  • La fusariose, causée par un champignon du sol pathogène, Fusarium oxysporum f. sp. cubense, race tropicale 4 (FocTR4), est l'un des ravageurs les plus nuisibles aux Musacées (famille des variétés de bananes) et peut entraîner des pertes totales de rendement dans les exploitations touchées. Dans un monde où des millions de personnes dépendent des bananes pour leur alimentation et leurs revenus, l'infestation par FocTR4 impacte l'agriculture et les moyens de subsistance des agriculteurs, des commerçants et des consommateurs du monde entier. La FAO, consciente de ces enjeux, par le biais de la convention internationale de la protection des végétaux (CIPV) oriente ses actions dans la coordination des efforts mondiaux visant à prévenir l'introduction et la propagation de FocTR4 notamment en apportant son soutien aux pays nouvellement impactés comme le Vénézuela en 2023, en organisant des sessions spécifiques relatives à des exercices de diagnostic, de surveillance, d'inspection et de simulation de l’introduction du FocTR4 et en soutenant la recherche et la création d’outils innovants.

Cette année, la journée aura pour thématique : L’importance de la santé des plantes dans le “One Health”


En Nouvelle-Calédonie, le service d’inspection vétérinaire alimentaire et phytosanitaire (SIVAP) représente l’organisation nationale de la protection des végétaux pour la Nouvelle-Calédonie et ses actions visent à contribuer à la bonne santé des productions végétales.

Ainsi, les missions du SIVAP en relation avec la protection des végétaux sont les suivantes :

  • Mise en place et contrôle de la réglementation relative à la biosécurité et à la protection de la santé des végétaux ;
     
  • Réalisation d’analyse des risques phytosanitaires en concordance avec les normes internationales pour déterminer les conditions d’importation des végétaux ou produits végétaux ;
     
  • Réalisation de contrôles des végétaux et produits végétaux aux frontières : passagers, fret, voie maritimes et colis postaux ;
     
  • Délivrance de certificats phytosanitaires garantissant la qualité sanitaire des végétaux et produits végétaux exportés vers les pays tiers, en relation avec la réglementation des pays importateurs ;
     
  • Mise en place de réseaux de surveillance pour des ravageurs préoccupants (fourmis, mouches des fruits) ;
     
  • Mise en place de programme de lutte phytosanitaire en cas d’introduction de nouveaux ravageurs exogènes préjudiciables pour la Nouvelle-Calédonie ;
     
  • Mise en place et contrôle de la réglementation relative aux produits phytopharmaceutiques à usage agricole et à usage jardin.