Identification d’un nouvel aleurode

20 février 2023

Protection des végétaux

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Information relative à l’identification d’un nouvel aleurode en Nouvelle-Calédonie.

Suite à un rapport d'identification de l'institut agronomique néo-calédonien (IAC) datant du 1er février 2023 un nouvel aleurode a été identifié pour la première fois en Nouvelle-Calédonie. Il s'agit de l'espèce Dialeurodes citri, de son nom commun aleurode des agrumes.
 
Consécutivement à cette annonce, des prospections ont été organisées par le service d’inspection vétérinaire alimentaire et phytosanitaire (SIVAP) afin d'évaluer la répartition de cette espèce et de déterminer les actions à mettre en place.
Ces prospections ont débuté autour du lieu de la première détection, à Nouméa dans le quartier de Ouémo. Les échantillons devraient prochainement être identifiés par l’IAC au microscope car D. citri peut-être confondu avec des aleurodes déjà présents en Nouvelle-Calédonie (ex: D. kirkaldyi).
La localisation de ce nouveau ravageur se trouvant en zone urbaine, les prospections s'étendent actuellement aux distributeurs de plantes et seront prochainement élargies aux pépiniéristes, puis aux zones agricoles en partenariat avec les agents du GDS-V.
 
Cet aleurode est originaire d’Asie orientale. Il est présent en France, Italie, Turquie, Israël, républiques d'Asie centrale de l'ex-USSR, Azerbaijan, Georgie, Afghanistan, Inde, Pakistan, Chine, Thaïlande, Vietnam, Japon, Taïwan, USA, Mexique, Argentine, Brésil, Chili, Pérou. Il est par contre absent d’Australie, de Nouvelle-Zélande et des autres pays du Pacifique Sud.

Les principaux hôtes de cette espèce sont les Citrus et ses hôtes secondaires sont les végétaux des genres Ficus, Prunus, Coffea, Allamanda, Camellia, Diospyros, Gardenia, Punica, Pyrus, Ricinus, Syzygium. Cette espèce est hautement polyphage, et se retrouve sur 80 espèces, 50 genres et 30 familles végétales différentes.
 
Cette nouvelle découverte pourrait potentiellement avoir un impact sur les cultures d'agrumes.
 
D'après l'IAC, il s'agirait d'une détection "à très bas bruit", c'est à dire cachée au milieu d'une autre espèce déjà découverte en 2008 (Paraleyrodes bondari), et cela permet de penser que ce taxon doit être là depuis un bon moment et probablement déjà contrôlé par des prédateurs et parasitoïdes présents. En effet, pour le moment aucune alerte liée à la présence de symptômes sur des plants n’a été déclenchée.
 
Ces informations seront prochainement mises à jour, selon les résultats des identifications qui seront menées sur les prélèvements effectués lors des différentes prospections.

Adulte et œufs

 

Adulte et œufs

Infestation sur plants de Citrus

 

Infestation sur plant de Citrus