Nouvelles mesures pour l'exportation d'holothuries
19 mars 2024
En 2019, la Conférence des Parties a voté l'inscription, à l'annexe II de la Convention de Washington (convention CITES), de 3 espèces d’holothuries à mamelles, dont 2 espèces sont fréquemment pêchées en Nouvelle-Calédonie et exportées vers le marché asiatique, sous la forme de bêches de mer entières, cuites, salées et séchées.
Suite à cette inscription, toute exportation de ces espèces nécessite l'édition de documents CITES, lesquels ne peuvent être émis qu'après l'obtention d'un avis favorable de l'autorité scientifique CITES de Nouvelle-Calédonie. Cette dernière fixe des quotas spécifiques à chacune des 2 espèces sur une période déterminée. Le maintien de ces exportations a donc nécessité un important travail de concertation avec les différents partenaires de la filière pour mettre en place des mesures de gestion spécifiques, en appliquant les recommandations de l'expert afin de garantir le suivi de la ressource, depuis la pêche jusqu'à l'exportation.
Dans ce cadre, pour un suivi efficace des exportations, de nouvelles mesures ont été adoptées, via le code des douanes, afin de soumettre tout envoi d'holothurie, quelque soit l'espèce et la forme, à une demande d'autorisation administrative à l'exportation (AAE) auprès de la DAVAR/SIVAP.
En effet, sur les 14 espèces pêchées en Nouvelle-Calédonie, seules 4 sont inscrites à la convention de Washington (les 2 espèces d'holothuries à mamelles et 2 espèces de Thelenota dont l'exportation sera également soumise à l'obtention de documents CITES à partir du 25 mai 2024). Or le SIVAP, en qualité de service instructeur CITES, chargé du contrôle documentaire et physique des produits avant le départ (identification des espèces et respect des quotas), doit s'assurer de l'absence d'espèce CITES lors de tout envoi d'holothuries, ou bien du respect des exigences permettant l'édition des documents CITES dans le cas contraire.
Enfin, pour renforcer le suivi des exportations des espèces CITES, le gouvernement a adopté une mesure visant à agréer les opérateurs autorisés à exporter. Ces derniers doivent dorénavant détentir une autorisation spécifique délivrée par le SIVAP et, en fonction du nombre d’opérateurs concernés et sur la base de l’historique de leurs exportations, ils seront également soumis à une demande d’attribution de quotas pour l’année suivante.